Blog sur le Graal

Aux côtés des Allan Quaterman et autres aventuriers, Indiana Jones représente le chevalier moderne qui ne vit que pour partir en quête. Et le quatrième opus de la série (actuellement en tournage) ne devrait pas déroger à cette règle. C'est peut-être cette soif de partir en quête qui tient en échec ses conquêtes féminines car elles n'apparaissent que pour le temps d'un épisode (pour chaque épisode, trois "Indy girls" différentes). Mais contrairement au pure Galahad et aux traditions de l'amour courtois, qui dit modernité dit nouvelle approche des rapports homme/femme et notre Indy international ne se prive pas de succomber aux charmes féminins. Le troisième épisode donne pourtant tout son sens au mot chevalier quand Indiana Jones réussit à passer les trois épreuves menant vers la coupe sacrée (seul l'élu peut les passer; en cela, il se rapproche de l'idée que l'on se fait du personnage de Galahad, unique en son genre) qui le conduisent au gardien du Graal, un vieil homme totalement fatigué. C'est là qu'Indiana se voit confier la mission de lui succéder. Cette idée de succession fait d'ailleurs écho à l'idée d'un élu (Indiana Jones est choisi pour garder le Graal) ainsi qu'au fait qu'il y aurait une certaine descendance (choisie?) à travers les siècles.

Dans un tout autre style, les Harry Potter s'illustre par l'apparition de non pas un mais trois chevaliers. Harry Potter et ses deux acolytes, Ron Weasley et Hermione Granger sont des versions modernes des chevaliers d'autrefois. Harry Potter peut sans doute être assimilé à Galahad, le héros que tout le monde admire et qui a toutes ses chances pour atteindre le Graal. Ron, qui apparait comme le petit plaisantin de la bande, s'apparente plus à Perceval. Quant à Hermione, on peut la comparer avec le chevalier Bors(Bohors dans certaines versions).

Toujours dans un autre registre, Kaamelott (qui fera prochainement l'objet d'un article) montre Perceval et Karadoc comme les deux naïfs, limite idiots du village. La série, adaptation burlesque des aventures du roi Arthur, ironise sur le chevalier Perceval qui était connu comme simple nicelot (simple d'esprit) au temps de Chrétien de Troyes et qui devient la risée de la Table Ronde.