Coupe ou pas?
Depuis que le Da Vinci Code est paru, la vision du Graal n'est peut-être plus celle d'une coupe mais des restes de
Marie Madeleine reposant sous la pyramide du Louvre? Mais quand on pense Graal, il est vrai qu'en général, on l'associe à une coupe. Et pas n'importe quelle
coupe! Alors comment en est-on arrivé là? Car notre ami Chrétien de Troyes, très grand écrivain du 12ème siècle, ne parle que d'un graal (sans majuscule) qui ressemble plus à un plateau. Le fait
est qu'il est mort avant d'avoir achevé son précieux roman et qu'il garde à jamais la réponse à la question: qu'est-ce que le graal? Bref, on est pas très avancé. C'est au 13ème siècle que Robert
de Boron, un chevalier, écrit Roman de l'Estoire du Graal (ou Roman du Graal) dans lequel il associe le fameux artefact à la coupe qu'utilisa le Christ
pendant la scène, cette même coupe qui a reçu le sang du Christ avec l'aide d'un certain Joseph d'Arimathie. Cette version fut privilégié par les
continuateurs de Chrétien de Troyes qui voulurent trouver une fin au Perceval. Quatre continuations restent dans les annales mais jamais elles ne
s'approchent vraiment de l'idée de Chrétien car trop influencées par l'oeuvre de Boron. C'est d'ailleurs cette version que Malory privilégie lui aussi dans La Morte
Darthur (voir article sur Sir Thomas Malory).
Le Graal revient en force au 19ème siècle avec les préraphaelites, dont les peintres aimaient à représenter des scènes médiévales. La coupe est aussi privilégiée pour représenter le Graal (la coupe est rentrée dans les moeurs et les esprits). Lord Alfred Tennyson, qui a écrit The Idylls of the Kings, donne sa vision victorienne des légendes arthuriennes où le Graal est aussi une coupe.
Plus récemment, un archéologue du nom de Indiana Jones (Indy pour les intimes) partait lui aussi à la chasse au trésor, tel un chevalier des temps modernes, et parvenait à terminer la quête sacrée pour trouver... une coupe. Pour s'éloigner du stéréotype de la coupe en or, ornée de pierres précieuses, Steven Spielberg la transforme en coupe fait par un charpentier dont le pouvoir est de guérir. On se rapproche beaucoup du mythe de la coupe de Nantheos, qui ressemble étrangement à une coupe (ou un bol) dénuée de toutes pierres précieuses.


Liens
- La coupe de Nanteos - Wikipedia: l'article wikipedia sur la coupe de Nanteos.
- La coupe de Nanteos sur GrailSeekers: l'histoire de la coupe de Nanteos.
- The Nanteos Cup - Early Bristish Kingdoms: très concis et en anglais.
Le Graal revient en force au 19ème siècle avec les préraphaelites, dont les peintres aimaient à représenter des scènes médiévales. La coupe est aussi privilégiée pour représenter le Graal (la coupe est rentrée dans les moeurs et les esprits). Lord Alfred Tennyson, qui a écrit The Idylls of the Kings, donne sa vision victorienne des légendes arthuriennes où le Graal est aussi une coupe.
Plus récemment, un archéologue du nom de Indiana Jones (Indy pour les intimes) partait lui aussi à la chasse au trésor, tel un chevalier des temps modernes, et parvenait à terminer la quête sacrée pour trouver... une coupe. Pour s'éloigner du stéréotype de la coupe en or, ornée de pierres précieuses, Steven Spielberg la transforme en coupe fait par un charpentier dont le pouvoir est de guérir. On se rapproche beaucoup du mythe de la coupe de Nantheos, qui ressemble étrangement à une coupe (ou un bol) dénuée de toutes pierres précieuses.


Liens
- La coupe de Nanteos - Wikipedia: l'article wikipedia sur la coupe de Nanteos.
- La coupe de Nanteos sur GrailSeekers: l'histoire de la coupe de Nanteos.
- The Nanteos Cup - Early Bristish Kingdoms: très concis et en anglais.
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