Le Graal, continuité ou évolution?
Cette question n'amène hélas pas de réponses directe. Les divers récits produit depuis Chrétien de Troyes à nos jours démontrent qu'il y a eu des changements drastiques quant à la
symbolique du Graal. Mais, et ceci est loin d'être contradictoire, on retrouve certaines constantes que je vais développer sous plusieurs points (cette liste étant loin d'être exhaustive bien
évidemment):
1) l'idée de la quête pour tendre vers un nouvel ordre. Bien souvent, cette quête est identitaire ou provoque chez le chevalier une nouvelle façon de pensée, un nouvel état d'esprit ou une nouvelle façon de voir les choses. La quête est souvent difficile, semée d'embûches, mais peut aussi être poussée à un niveau moins physique, plus intellectuel (ex: Gauvain se retrouvant confronté à un jeu d'échec). Il y a en tout cas l'idée d'une ou plusieurs épreuves visant à tester la légitimité du chevalier (ex: Indiana Jones doit subir une série de trois épreuves avant d'arriver au Saint Graal).
2) la présence d'un chevalier qui, par ses qualités, se différencie des autres. Il y a alors l'idée d'un être élu qui, seul, pourra réussir la quête. Il est connu sous plusieurs titres: l'élu, l'être choisi (par le destin ou par un groupe d'individu), le pure, le chaste, l'ascète... Bref, il doit en général avoir une vie irréprochable même si les temps modernes montrent des chevaliers plus ou moins vertueux, la notion de vertue se limitant plus à leurs bonnes actions qu'à autre chose. Certains récits mettent en scène d'autres chevaliers qui entreprennent la quête sans avoir été les "chosen one" et qui échoue lamentablement à la fin de leur recherche, ce qui place l'élu encore plus en avant.
3) la présence d'un ou plusieurs objets possédés ou en récompense d'une quête bien menée. Ces objets peuvent avoir un pouvoir quelconque: capacité de guérir, de nourrir tout un peuple, de donner la vie éternelle, ou de faire disparaître son possesseur (chez Tolkien par exemple). L'objet en question peut avoir une connotation religieuse mais peut aussi être une source de problèmes pour qui ose s'en approcher ou le porter, un thème que j'ai déjà abordé dans un article précédent sur le Graal déviant.
4) la mise en place d'un nouvel état. En effet, la fin de la quête signifie non seulement un changement d'état pour le chevalier-questeur mais aussi pour le monde qui l'entoure. Dans cette optique, il y a deux principales tendances: le déclin d'un monde ou d'un établissement (comme la fin de la quête du Graal signifie le déclin de la Table Ronde), ou le renouveau vers une nouvelle société (le retour du roi dans Le Seigneur des Anneaux montre l'établissement d'une nouvelle ère, ainsi que la destruction de l'anneau entraîne la fin du royaume de Sauron). Ces deux tendances ne sont pourtant pas contradictoires car la fin d'un monde peut mener vers un nouvel essor (un monde disparaît pour laisser la place à une nouvelle société) tandis que le renouveau peut conduire inexorablement vers le chaos.
1) l'idée de la quête pour tendre vers un nouvel ordre. Bien souvent, cette quête est identitaire ou provoque chez le chevalier une nouvelle façon de pensée, un nouvel état d'esprit ou une nouvelle façon de voir les choses. La quête est souvent difficile, semée d'embûches, mais peut aussi être poussée à un niveau moins physique, plus intellectuel (ex: Gauvain se retrouvant confronté à un jeu d'échec). Il y a en tout cas l'idée d'une ou plusieurs épreuves visant à tester la légitimité du chevalier (ex: Indiana Jones doit subir une série de trois épreuves avant d'arriver au Saint Graal).
2) la présence d'un chevalier qui, par ses qualités, se différencie des autres. Il y a alors l'idée d'un être élu qui, seul, pourra réussir la quête. Il est connu sous plusieurs titres: l'élu, l'être choisi (par le destin ou par un groupe d'individu), le pure, le chaste, l'ascète... Bref, il doit en général avoir une vie irréprochable même si les temps modernes montrent des chevaliers plus ou moins vertueux, la notion de vertue se limitant plus à leurs bonnes actions qu'à autre chose. Certains récits mettent en scène d'autres chevaliers qui entreprennent la quête sans avoir été les "chosen one" et qui échoue lamentablement à la fin de leur recherche, ce qui place l'élu encore plus en avant.
3) la présence d'un ou plusieurs objets possédés ou en récompense d'une quête bien menée. Ces objets peuvent avoir un pouvoir quelconque: capacité de guérir, de nourrir tout un peuple, de donner la vie éternelle, ou de faire disparaître son possesseur (chez Tolkien par exemple). L'objet en question peut avoir une connotation religieuse mais peut aussi être une source de problèmes pour qui ose s'en approcher ou le porter, un thème que j'ai déjà abordé dans un article précédent sur le Graal déviant.
4) la mise en place d'un nouvel état. En effet, la fin de la quête signifie non seulement un changement d'état pour le chevalier-questeur mais aussi pour le monde qui l'entoure. Dans cette optique, il y a deux principales tendances: le déclin d'un monde ou d'un établissement (comme la fin de la quête du Graal signifie le déclin de la Table Ronde), ou le renouveau vers une nouvelle société (le retour du roi dans Le Seigneur des Anneaux montre l'établissement d'une nouvelle ère, ainsi que la destruction de l'anneau entraîne la fin du royaume de Sauron). Ces deux tendances ne sont pourtant pas contradictoires car la fin d'un monde peut mener vers un nouvel essor (un monde disparaît pour laisser la place à une nouvelle société) tandis que le renouveau peut conduire inexorablement vers le chaos.
Commenter cet article